Près de la moitié des travailleurs belges personnalisent leur job

Maintenant que les travailleurs belges devront travailler plus longtemps, l’intérêt pour ce qu’on appelle le job crafting s’accroît. Près d’un travailleur belge sur deux essaie de remodeler son job de façon proactive, en concertation avec son employeur ou ses collègues et ce, afin de mieux le faire correspondre à ses attentes. C’est ce qui ressort d’une étude menée dans le cadre de la Chaire Securex (Université de Gand) auprès de 1754 travailleurs*. Les travailleurs qui ont la liberté de personnaliser le contenu de leur fonction sont notamment plus productifs, plus innovants, plus engagés et plus satisfaits. Toutefois, le revers de la médaille réside dans le fait que le job crafting peut augmenter la pression du travail et ne motive pas forcément à travailler plus longtemps.

Près d’un travailleur sur deux personnalise son job

Le job crafting consiste à ce que le travailleur personnalise son travail, que ce soit en apportant des modifications ou des glissements dans ses tâches, en étendant celles-ci (comme les contacts avec la clientèle), mais aussi en faisant l’acquisition de certaines aptitudes. Le job crafting est donc une initiative individuelle du travailleur, prise en concertation avec le supérieur et les collègues.

Près de la moitié (47 %) des travailleurs belges disent personnaliser leur job : 43 % des ouvriers, 47,9 % des employés et même 58 % des cadres. Le job crafting n’est donc pas uniquement réservé aux cadres, même si la fréquence et la forme peuvent varier comparativement aux ouvriers et aux employés. En effet, les cadres bénéficient généralement de plus de possibilités et d’autonomie pour apporter des changements dans leur travail, contrairement aux ouvriers qui ont souvent moins l’impression de pouvoir influencer le contenu de leur fonction.

Plus de 75 % des travailleurs qui s’adonnent au job crafting cherchent ainsi à ce que leur job corresponde mieux à leurs attentes. Parmi les autres raisons, les travailleurs citent également la recherche d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle (65,1 %), l’objectif d’une promotion (53,7 %) ou la création d’opportunités personnelles plus importantes sur le marché du travail (50,5 %).

Les job crafters sont plus productifs, plus impliqués et plus engagés

Les travailleurs qui remodèlent leur emploi  sont 16 % plus productifs que les autres. De plus, ils présentent également une plus grande implication dans leur travail et leur organisation (respectivement 13 % et 15 %), d’autant plus s’ils briguent une promotion.

Un job crafter est aussi 12 % plus engagé qu’un « non job crafter ». Il est plus dynamique dans son travail et ne rechigne pas à déployer des efforts supplémentaires. Remodeler son propre travail peut donc permettre de faire mieux correspondre les exigences d’une fonction avec les talents du travailleur. Mais cela peut également être l’inverse : un travailleur engagé prendra plus facilement l’initiative de personnaliser son job.

Un job crafter est aussi 21 % plus innovant. Les travailleurs qui façonnent leur travail de leur propre chef cherchent plus facilement des solutions novatrices pour relever les défis professionnels et réfléchissent plus souvent aux moyens d’améliorer les processus de travail.

Enfin, un job crafter affiche une plus grande satisfaction qu’un travailleur qui n’adapte pas le contenu de son job (+ 11 %).

Lien Vossaert, doctorante à l’Université de Gand : « Ces résultats, en combinaison avec la littérature scientifique, montrent que le job crafting peut permettre aux travailleurs d’atteindre un niveau de prestation plus élevé. Ils se sentent mieux associés à leur travail, peuvent plus facilement s’y identifier et ont l’impression que leur entourage leur fait confiance.»

… mais ils ressentent également plus de stress

Les job crafters disent généralement être soumis à une intensité de travail plus importante. En façonnant son travail, le travailleur assume davantage de responsabilités, ce qui peut accroître le niveau de stress. Mais là encore, l’inverse peut être vrai : les travailleurs fortement soumis au stress passeront peut-être plus facilement au job crafting. Ce sont surtout les jeunes job crafters (moins de 40 ans) qui affirment souffrir du stress. Il se peut que les travailleurs plus âgés aient une meilleure idée des tâches dont ils retirent  plus d’énergie et parviennent à mieux gérer les attentes plus marquées qui s’y rapportent.

La solution pour pouvoir travailler plus longtemps ?

Pas vraiment. L’étude montre que les travailleurs qui remodèlent leur fonction ne peuvent et ne veulent pas forcément travailler plus longtemps.

Frank Vander Sijpe, Director HR Research chez Securex : « On pourrait croire que les ‘job crafters’ qui façonnent leur travail sont prêts à travailler plus longtemps. Apparemment, ce n’est pas le cas, sauf si le travailleur le fait délibérément pour développer des connaissances et des aptitudes nécessaires pour la prochaine étape de leur carrière. Dans ce cas, on ne parle plus de ‘job crafting’, mais plutôt de ‘career crafting’, qui coïncide de manière positive avec la disposition à travailler plus. »

 

* Cette étude a été menée en collaboration avec l’unité d’enseignement et de recherche Politique du personnel et psychologie du travail de l’Université de Gand, dans le cadre de la Chaire Securex « Working in the 21st century: creating business results through a personalized organisation ».

 

Panel

Cette étude a été menée dans le cadre de notre étude de benchmarking biennale. Elle porte notamment sur la satisfaction, le stress, la vitalité  et l’implication du travailleur belge. Les données sont recueillies par le biais d’enquêtes en ligne.

1754 salariés issus du marché du travail belge ont participé à l’étude au début 2015 (janvier). Après rééchantillonnage, le panel comptait 1671 personnes. Pour les variables du sexe, de l’âge, de la région et du statut, sa répartition correspond à la répartition du marché du travail belge.

 

 

 

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Steven De Vliegher PR Specialist
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