Avec la fin du confinement, le marché du travail en Belgique reprend

Augmentation de 111 % des recrutements entre les deux premiers mois de la crise et les deux derniers

  • Les recrutements sont en augmentation
  • Le volume de nouveaux contrats est cependant toujours nettement inférieur à celui de l’année passée
  • Stagnation du marché du travail en matière de licenciements

Bruxelles, le 16 juillet 2020 – Le marché du travail, qui s'était enlisé en raison du COVID-19, commence à reprendre timidement des couleurs, grâce à une augmentation du nombre de recrutements (+ 111 %) entre les deux premiers mois de la crise (mars-avril) et les deux derniers (mai-juin). Cela ressort des chiffres du secrétariat social du prestataire de services RH Securex. « Nous sommes cependant encore loin des niveaux mesurés avant la crise. Paradoxalement, nous assistons également à une stagnation des licenciements, notamment dû aux aides du gouvernement », dit HR Research Expert Guillaume Bosmans.

Les chiffres du secrétariat social du prestataire de services RH Securex montrent une reprise positive du marché du travail.

Securex constate en effet une augmentation de 111 % des recrutements entre les deux premiers mois de la crise (mars-avril) et les deux derniers (mai-juin). Ceci est surtout le cas pour les ouvriers (+128 %), et un peu moins pour les employés (+78 %). Cette augmentation des recrutements est également très nette entre mai et juin, avec 54 % de recrutements en plus en moyenne, dont +72 % pour les ouvriers et +23 % pour les employés.

La rapidité de la reprise dans le temps peut surprendre. Selon Securex, cette tendance peut certainement s’expliquer par la réouverture des magasins et de l’Horeca aux mois de mai et juin. Elle souligne également des signes encourageants de reprise du marché du travail qui vont de pair avec la fin du confinement.

« C’est une évolution positive pour le marché le marché du travail, qui montre des signes de reprise. En effet, la crise du coronavirus avait complètement enlisé le marché du travail, et en temps de crise, les travailleurs misent davantage sur la stabilité. Or, l’écart avec l’année passée se résorbe petit à petit », confirme Guillaume Bosmans, HR Research Expert chez Securex.

Moins de nouveaux contrats par rapport à l’année passée

Cependant, cette augmentation est à mettre en perspective. En effet, le volume de nouveaux contrats est toujours nettement inférieur à celui de l’année passée. A titre d’exemple, le mois de mai compte en moyenne -47 % de recrutements qu’en 2019 (-50 % pour les ouvriers et -47 % pour les employés).

Il en va de même pour le mois de juin, pour lequel Securex constate une diminution de 31 % en moyenne par rapport à juin 2019 (-32 % pour les ouvriers et -17 % pour les employés).

Cette nette différence tend cependant à se résorber avec le temps :

« Il est normal qu'en temps de crise, les gens soient moins enclins à changer d'emploi. Le besoin de stabilité est alors beaucoup plus important. Mais il ne faut pas oublier que, même en temps de crise, certains secteurs sont toujours à la recherche de main d’œuvre, pensons notamment au secteur des soins de santé. Il y a aussi les départs à la retraite, pour lesquels un remplacement est nécessaire. Il est donc naturel de constater des créations de contrats et ce, en période de crise sanitaire », souligne Guillaume Bosmans.

Différence entre CDD et CDI : du simple au double

En plus de cette diminution du nombre de nouveaux contrats, la crise sanitaire semble avoir incité les entreprises à la recherche de talents à être plus prudentes que d’ordinaire dans leur démarche d’embauche. Securex a en effet constaté une augmentation des contrats à durée déterminée par rapport aux contrats à durée indéterminée, pour les employés en particulier. Entre les deux premiers mois de la crise et les deux derniers mois, Securex constate pour les employés une augmentation de 91 % de nouveaux contrats à durée déterminée, contre une augmentation 49 % de contrats à durée indéterminée.

Securex constate également qu’il n’y a pas de hausse significative des départs involontaires (licenciements) par rapport au mois de juin l’année passée (0.5 % pour 2019 vs. 0.52 % pour 2020). Ceci peut s’expliquer par le fait que nous sommes actuellement dans une situation artificielle, où les licenciements sont postposés grâce aux mesures gouvernementales.

Selon Frank Vander Sijpe, Director Securex Consulting, « le vrai test pour les entreprises aura lieu à partir de septembre, quand les travailleurs seront de retour de vacances, et quand les aides gouvernementales pour le chômage temporaire auront pris fin. Il est certain qu’il y aura des licenciements, nous ne savons juste pas encore à partir de quand exactement. »

Conseils pour les employeurs

« Malgré une reprise timide du marché de l’emploi, nous constatons que de nombreuses personnes souhaitent conserver leur emploi actuel. Ceci est tout à fait normal : en temps de crise, les gens misent sur la stabilité. Il est donc important de maintenir la motivation des travailleurs et d'entamer un dialogue avec eux sur leurs attentes et sur la façon dont ils ont vécu la crise. », explique Eva Vandenheede, Managing Partner de Securex Consulting.
Si jamais des licenciements doivent avoir lieu, elle suggère ceci : « Quand on doit se séparer d’un collaborateur, il vaut toujours le faire de la manière la plus humaine possible : en face à face, et prévoir un temps suffisant pour discuter des raisons du licenciement et des sentiments du collaborateur. Si c’est possible, il est toujours mieux de prévoir un outplacement dès que possible. ».

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À propos de l’étude

Ces résultats sont indicatifs, car ils sont basés sur des données très récentes du secrétariat social de Securex. Il est possible que les employeurs transmettent des corrections dans les semaines à venir. Il est également possible que certaines différences ou évolutions ne soient pas statistiquement significatives. Notre étude est basée sur notre portefeuille client, qui n’est pas forcément représentatif de la répartition des secteurs en Belgique.

L'échantillon se compose de 28 940 entreprises et de 176 746 travailleurs du secteur privé. Nous n'avons inclus que les travailleurs imposables qui sont entièrement assujettis à l'impôt. Les étudiants ne sont donc pas inclus dans l'échantillon. Les emplois flexibles et les travailleurs rémunérés au forfait ou pourboire n'ont pas été inclus non plus. Les entreprises ont un maximum de 1 000 travailleurs.  

Steven De Vliegher PR Specialist, Securex
A propos de Securex

L’esprit d’entreprise est le moteur de notre économie, les travailleurs sont la clé du succès. Securex soutient les entrepreneurs débutants et confirmés dans le développement et la croissance de leur entreprise. Nous croyons fortement en une politique du personnel adaptée à l’individu et soucieuse de l’employabilité durable. 

Securex est le partenaire par excellence en matière d'entrepreneuriat et d'emploi. Il offre des services larges et intégrés dans le domaine du développement d’entreprise aux entreprises, de l’administration du personnel et du calcul des salaires, de la prévention et du bien-être des travailleurs, du développement de talents et des salaires garantis. Chez Securex, on trouve tout sous le même toit. 

En 2022, Securex a atteint un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros. Le Groupe Securex compte 1.600 collaborateurs en Belgique, en France, en Espagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas, répartis dans 24 agences régionales. Chaque jour, ils fournissent des services à 92.000 entreprises, 150.000 indépendants et plus de 5.000 partenaires. 

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