Le budget mobilité reste méconnu par les travailleurs : seuls 4% des travailleurs belges en bénéficient

Le budget mobilité reste méconnu par les travailleurs : seuls 4% des travailleurs belges en bénéficient

20% des travailleurs n’ont même aucune compensation liée à la mobilité

  • La moitié des travailleurs belges ayant une voiture de fonction exprime un intérêt pour le budget mobilité.
  • 25% des travailleurs bénéficiant d’une voiture de société sont prêts à échanger leur voiture contre un budget mobilité, plus intéressant en matière de gamme d’avantages
  • Parmi les raisons évoquées pour échanger leur voiture de société, la volonté de vouloir optimiser son package salarial est la plus souvent citée (41%)
  • Parmi les gens qui seraient prêts à échanger leur voiture de société contre un budget mobilité, sous conditions ou non, 40% souhaiteraient bénéficier d’une indemnité kilométrique

Bruxelles, 9 septembre 2021 - D’après une étude de Securex, partenaire en matière d'emploi et d'entrepreneuriat, seulement 4% des travailleurs belges bénéficient actuellement d’un budget mobilité. Cependant, 25% des travailleurs qui disposent d’une voiture de société se disent prêts à l’échanger contre un budget mobilité et 22% sont également prêts à le faire… sous condition. « Cela signifie que près de la moitié des travailleurs belges qui ont une voiture de fonction exprime un intérêt pour le budget mobilité. Pour les employeurs qui sont en train de réfléchir à la mobilité de demain et aux nouveaux systèmes de rémunération, notamment en ce qui concerne le déplacement domicile-travail, il est important de prendre cette observation en compte. » affirme Guillaume Bosmans, HR Research Associate chez Securex.

En mai passé, le comité ministériel restreint avait trouvé un accord sur le verdissement des voitures de fonction pour 2026. La semaine de la mobilité qui arrive est donc l’occasion de se concentrer sur les alternatives qui existent en matière de mobilité, notamment pour les déplacements entre le domicile et le lieu de travail qui ont été chamboulés par l’arrivé du coronavirus. En 2021, 45% des travailleurs affirment que leur employeur envisage des options alternatives pour la mobilité des travailleurs. C’est mieux qu’en 2019, où seulement 39,5% des travailleurs considéraient que leur employeur envisageait de telles options. Le budget mobilité figure parmi les alternatives les plus intéressantes pour les travailleurs.

« Le budget mobilité consiste à allouer, sur base d’un accord avec son employeur, la somme qui serait normalement allouée à sa voiture de société pour lui permettre de bénéficier de tout type d’avantages liés à la mobilité selon ses préférences. Si la voiture de société peut faire partie d’un budget mobilité, la plupart des travailleurs profite d’une voiture de fonction sans qu’elle ne soit incluse dans un budget mobilité. » explique Guillaume Bosmans de Securex.

Actuellement, d’après l’étude de Securex, seuls 4% des travailleurs bénéficient d’un budget mobilité, qui est en vigueur depuis le 1er mars 2019. Il est possible de disposer d’avantages liés à la mobilité sans que cela ne soit compris dans ce budget spécifique mais, en Belgique, un cinquième des travailleurs ne bénéficient toujours d’aucun avantage lié à la mobilité. Parmi les avantages disponibles, les travailleurs peuvent bénéficier d’une indemnisation kilométrique (29%) ou d’une indemnisation pour le déplacement domicile-lieu de travail (29%), d’un abonnement aux transports en commun (15%), ou encore d’un vélo de société (2%). Un peu plus de 60% des travailleurs qui bénéficient d’un budget mobilité disposent d’une voiture de société dans le cadre de celui-ci. Parmi les personnes qui bénéficient de ce budget, les cadres sont plus nombreux que les ouvriers et les employés (17% contre 3%) et celui-ci est plus utilisé au sein de la capitale que dans le reste de la Belgique (8% contre 3%).

« Cela s’explique par le fait que les problèmes de mobilité se font surtout ressentir dans les grandes villes, à commencer par Bruxelles. Les congestions sur les routes, dues aux nombreuses voitures, ainsi qu’un plus grand accès aux solutions alternatives incitent les gens, autant les travailleurs que les employeurs, à utiliser des alternatives en matière de déplacement et le budget mobilité agit clairement dans ce sens. On laisse l’opportunité au travailleur de choisir l’option qui lui convient le mieux, tant que cela reste dans la limite du budget alloué. » déclare Guillaume Bosmans.

Une large gamme d’alternatives liées à la mobilité

Alors qu’une infime partie des travailleurs disposent actuellement de ce type de budget, 25% des travailleurs qui ont une voiture de fonction seraient prêts à l’échanger contre un budget mobilité et 22% sont également prêts à le faire sous conditions. Parmi les raisons évoquées pour échanger leur voiture de société, la volonté de vouloir optimiser son package salarial est la plus souvent citée (41%). Le besoin de plus de flexibilité, en centre-ville par exemple, et la volonté de réduire son empreinte écologique sont également des raisons qui sont souvent mentionnées (38% et 30%). Enfin, 19% des travailleurs indiquent qu’ils n’ont plus autant besoin de se déplacer en raison du télétravail et 11% constatent qu’ils n’utilisent pas suffisamment leur véhicule.

Les travailleurs souhaiteraient profiter de leur budget mobilité pour bénéficier d’une large série d’avantages, et ces derniers disposent d’un grand nombre d’idées. Parmi les personnes qui seraient prêtes à échanger leur voiture de société contre un budget mobilité, sous conditions ou non, 40% souhaiteraient bénéficier d’une indemnité kilométrique, 22% voudraient un abonnement aux transports en commun et 13% choisiraient un vélo de société. D’autres idées sur le contenu du budget mobilité sont également évoquées telles que la possibilité d’avoir un abonnement pour un service de location de vélo (13%) ou encore qu’une voiture partagée soit mise à disposition par l’entreprise (12%).

Ensuite, 12% des travailleurs voudraient également pouvoir bénéficier d’un programme de mobilité douce et partagée. « La mobilité douce renvoie à tout mode de transport qui ne possède pas de moteur thermique et qui n’est ni émetteur de gaz à effet de serre. La mobilité partagée renvoie quant à elle à tout système permettant aux usagers de partager un même moyen de déplacement (système de voiture partagée, covoiturage, vélos partagés, etc). Ce concept est donc étroitement lié à la notion de partage de l’espace public et de la place de l’usager au sein de la mobilité. » souligne Guillaume Bosmans.

Alors que nous évoquions la réticence des travailleurs pour la voiture de société électrique dans un précédent communiqué de presse de Securex, 16% des travailleurs seraient prêts à échanger leur voiture de société actuelle contre un budget mobilité qui comprendrait une voiture plus petite mais électrique. Néanmoins, 21% voudraient utiliser une plus grande voiture mais uniquement pour une période bien précise, telle que les vacances. Enfin, 26% des travailleurs belges voudraient pouvoir récupérer le reste de la somme allouée à leur budget mobilité sous forme financière et 10% voudraient bénéficier d’autres avantages qui ne sont pas liés à la mobilité, comme des jours de congé supplémentaires.

La moitié des travailleurs pas encore prête à passer au budget mobilité

Securex constate cependant qu’une moitié des travailleurs belges qui disposent d’une voiture de société n’est toujours pas prête à l’échanger contre le budget mobilité (53%). Les deux raisons principales qui justifient ce choix sont le besoin d’une voiture pour un usage privé (67%) et pour un usage professionnel (61%). Certains travailleurs estiment que leur entreprise n’offre pas d’alternatives suffisantes à la voiture (16%) et d’autres expliquent qu’ils ne disposent pas d’assez d’informations sur le budget mobilité pour opter pour cette alternative à la voiture de fonction (13%).

« Malgré le fait qu’une moitié se montre toujours réticente au budget mobilité, l’écart entre les travailleurs qui en bénéficient actuellement et ceux qui souhaitent en bénéficier est énorme. Ils se montrent d’ailleurs créatifs et prouvent que les alternatives à la voiture de société existent déjà. Alors que 2026 arrive avec un changement majeur pour les voitures de société, c’est peut-être l’occasion pour les employeurs de discuter avec les travailleurs afin de connaître leurs préférences en matière de mobilité, et de penser à une nouvelle politique de mobilité, plus verte, et souvent moins coûteuse. » conclut Joëlle Boutefeu, Senior HR Consultant chez Securex.

À propos de l’étude

Les chiffres de cette enquête sont issus d’une étude plus générale réalisée dans différents domaines et effectuée en mai 2021 par Securex. Elle comprend 1512 travailleurs, dans un échantillon représentatif du marché belge au niveau du sexe, de l’âge, du statut, de la taille d’entreprise et de la région de travail.

Quentin Mertens Media Relations, Weber Shandwick

 

A propos de Securex

L’esprit d’entreprise est le moteur de notre économie, les travailleurs sont la clé du succès. Securex soutient les entrepreneurs débutants et confirmés dans le développement et la croissance de leur entreprise. Nous croyons fortement en une politique du personnel adaptée à l’individu et soucieuse de l’employabilité durable. 

Securex est le partenaire par excellence en matière d'entrepreneuriat et d'emploi. Il offre des services larges et intégrés dans le domaine du développement d’entreprise aux entreprises, de l’administration du personnel et du calcul des salaires, de la prévention et du bien-être des travailleurs, du développement de talents et des salaires garantis. Chez Securex, on trouve tout sous le même toit. 

En 2022, Securex a atteint un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros. Le Groupe Securex compte 1.600 collaborateurs en Belgique, en France, en Espagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas, répartis dans 24 agences régionales. Chaque jour, ils fournissent des services à 92.000 entreprises, 150.000 indépendants et plus de 5.000 partenaires. 

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