Peu de mobilité sur le marché de l’emploi en Belgique en 2016

Securex publie chaque année une enquête sur la rotation du personnel

  • Point marquant : davantage de contrats à durée déterminée ont pris fin en 2016
  • Le contrat à durée déterminée concerne surtout les jeunes travailleurs
  • 11 % des travailleurs souhaitent changer de travail à court terme

Durant l’année écoulée, le marché de l’emploi belge a été caractérisé par une faible mobilité : les travailleurs ont peu changé d’emploi et les employeurs ont conservé leurs travailleurs engagés à durée indéterminée. Cependant, les contrats à durée déterminée amènent une certaine mobilité. En 2016, un nombre plus important de contrats à durée déterminée ont pris fin par rapport aux années précédentes. C’est ce qui ressort d’une enquête annuelle réalisée par le prestataire de services RH Securex sur la rotation du personnel en Belgique. Bart Buysse, directeur général de la FEB interprète ces chiffres : « Un contrat à durée déterminée reste bien souvent le tremplin par excellence vers un emploi fixe. »

Davantage de contrats à durée déterminée ont pris fin

En 2016, un nombre important de contrats à durée déterminée ont touché à leur fin. 9 % des travailleurs se trouvaient dans cette situation. L’enquête ne précise, toutefois, pas clairement ce qu’il se passe à la fin d’un contrat temporaire. Les travailleurs se voient-ils proposer un contrat fixe, un nouveau contrat à durée déterminée ou la collaboration prend-elle fin ? En d’autres mots : ces chiffres sont-ils de bon ou de mauvais augure ?

Le Directeur général de la FEB, Bart Buysse, trouve ces chiffres prometteurs : « Si un travailleur temporaire arrive à rester assez longtemps en service, il décroche souvent un contrat à durée indéterminée. Cette tendance se reflète très clairement dans l’évolution du taux d’emploi depuis la crise : comme l’indique la conjoncture, le travail à durée déterminée augmente dans un premier temps, la création d’emploi augmente, par la suite, et les contrats à durée déterminée sont alors transformés en contrats à durée indéterminée. Il s’agit non seulement d’emplois à temps partiel, mais également à temps plein. Le fait que les employeurs engagent des travailleurs fixes démontre qu’ils ont davantage confiance en l’avenir. Les chefs d’entreprise n’offrent d’ailleurs des contrats à durée indéterminée que s’ils croient à une certaine continuité. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle pour les travailleurs temporaires : un tel contrat offre effectivement des opportunités. Par conséquent, un contrat à durée déterminée représente souvent un tremplin vers un emploi fixe. »

Le contrat à durée déterminée concerne surtout les jeunes travailleurs : près de 7 contrats à durée déterminée sur 10 sont signés par des travailleurs de moins de 35 ans et la moitié de ces travailleurs ont moins de 25 ans.

L’augmentation du nombre de fins de contrats est surtout liée au fait que davantage de contrats à durée déterminée ont été conclus ces dernières années. Les travailleurs temporaires ont surtout été engagés par des petites entreprises (de moins de 9 travailleurs). Cependant, le travail à durée déterminée est également populaire dans les grandes entreprises : un cinquième des contrats à durée déterminée ont pris fin dans des entreprises de plus de deux cents travailleurs. Bruxelles arrive en tête de liste avec le plus grand nombre de contrats à durée déterminée (27 % des contrats arrivés à terme). 88 % de ces contrats proposaient une durée de moins d’un an.

Les employeurs restent fidèles à leurs travailleurs et inversement

En matière de contrats de travail à durée indéterminée, 2016 fut, à nouveau, marqué par un calme plat. L’enquête annuelle de Securex montre une faible rotation involontaire : seuls 4 % des travailleurs en contrat à durée indéterminée ont dû quitter leur employeur. Le taux de rotations volontaires est également resté dans la norme : 5 % des travailleurs ayant un contrat à durée indéterminée ont décidé de quitter leur employeur. En d’autres mots, 2016 fut une année calme sur le marché des contrats à durée indéterminée : employeurs et travailleurs sont mutuellement restés fidèles.

Plus de changement pour l’avenir ?

L’avenir semble être placé sous le signe du changement du côté des travailleurs. Parmi leurs résolutions, plus de travailleurs ont indiqué avoir l’intention de changer d’emploi. 11 % souhaitent trouver un autre emploi à court terme (3), comparé aux 9 % en 2015. Près du double (20 %) de travailleurs indiquent avoir d’autres projets professionnels à long terme. Cela représente une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente.

Nous constatons un pic parmi les 30-34 ans. Pas moins de 23 % d’entre eux déclarent avoir l’intention de changer d’employeur à court terme et 26 % à long terme. Nous observons la tendance inverse chez les moins de 25 ans. 44 % des travailleurs disent vouloir opérer ce changement à long terme et 12 % à court terme.

L’intention de rotation chez les travailleurs très qualifiés est bien plus élevée que chez les travailleurs moins qualifiés. 13,5 % d’entre eux envisagent un autre avenir professionnel à court terme et 23,7 % à long terme, contre 8,9 % d’intention de rotation à court terme et 15,2 % à long terme chez les travailleurs moins qualifiés.

Emely Theerlynck, HR Research Expert : « L’intention de changer d’employeur n’équivaut pas forcément au fait de franchir le pas. L’énergie nécessaire fait souvent défaut pour passer à l’acte. Nos chiffres sur l’employabilité montrent la même tendance. Les travailleurs estiment qu’ils ont peu de chances de retrouver un emploi similaire, chez leur employeur actuel ou ailleurs. L’accompagnement de carrière peut constituer un instrument puissant pour conseiller les travailleurs dans cette transition. »

Dans le même temps, l’insécurité par rapport à l’avenir augmente : le pourcentage de travailleurs qui craignent de perdre leur travail augmente en flèche. Celui-ci est passé de 20 % en 2013 à 30 % en 2017.

Le pourcentage le plus élevé se situe dans la catégorie des travailleurs âgés de 25 à 29 ans. 37 % d’entre eux sont d’avis qu’il est possible qu’ils perdent leur emploi prochainement. En revanche, les travailleurs plus âgés estiment qu’ils ont moins de chances de perdre leur emploi (20 % des travailleurs de 50 à 54 ans et 22 % des travailleurs de plus de 55 ans).

Emely Theerlynck : « Les différentes perceptions correspondent en grande partie à la réalité. Nous constatons également dans les chiffres objectifs que les 25-29 ans subissent une rotation involontaire plus élevée que les travailleurs plus âgés. 19,90 % ont dû quitter leur employeur et/ou voyaient leur contrat prendre fin par rapport à une moyenne de 13 % pour les autres catégories. Seule la catégorie d’âge inférieur présente un chiffre encore plus élevé (38,9 %) contrairement aux chiffres des catégories de travailleurs plus âgés (6,4 % des 50-54 ans et 7,9 % des plus de 55 ans ont dû faire face à une rotation involontaire ou à une fin de contrat en 2016).

A propos de l'étude

Les pourcentages de rotation de personnel en 2016 se basent sur un échantillon de 92.016 travailleurs belges du secteur privé. Il s’agit là du plus grand échantillon représentatif possible de la population active, que nous avons tiré d’un fichier initial de 343.510 travailleurs (se base sur des échantillons des banques de données du secrétariat social de Securex).

Les chiffres concernent tous les travailleurs belges actifs dans le secteur privé. Pour que l’échantillon soit représentatif, nous avons tenu compte des caractéristiques suivantes (base des données ONSS sur la répartition sur le marché du travail belge) : taille de l’entreprise, région d’emploi, statut, sexe, âge et régime de travail.

Seuls les travailleurs qui : 1) ont travaillé au minimum un jour pendant la période concernée, et 2) ont un contrat de plus de 30 jours ont été admis dans l’échantillon. Les groupes suivants de travailleurs ont été exclus : intérimaires, étudiants, indépendants et (pré)pensionnés. Attention : les travailleurs du secteur public ne font pas partie de l’échantillon.

Les données sur l'intention de quitter un emploi ou sur l'employabilité sont basées sur un échantillon représentatif de travailleurs. La collecte des données s'est déroulée en janvier 2017 auprès 1152 travailleurs, un échantillon représentatif de la population belge active en ce qui concerne le sexe, l'âge, le statut (ouvrier-employé) et la région. 

 

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Steven De Vliegher PR Specialist
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A propos de Securex

L’esprit d’entreprise est le moteur de notre économie, les travailleurs sont la clé du succès. Securex soutient les entrepreneurs débutants et confirmés dans le développement et la croissance de leur entreprise. Nous croyons fortement en une politique du personnel adaptée à l’individu et soucieuse de l’employabilité durable. 

Securex est le partenaire par excellence en matière d'entrepreneuriat et d'emploi. Il offre des services larges et intégrés dans le domaine du développement d’entreprise aux entreprises, de l’administration du personnel et du calcul des salaires, de la prévention et du bien-être des travailleurs, du développement de talents et des salaires garantis. Chez Securex, on trouve tout sous le même toit. 

En 2022, Securex a atteint un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros. Le Groupe Securex compte 1.600 collaborateurs en Belgique, en France, en Espagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas, répartis dans 24 agences régionales. Chaque jour, ils fournissent des services à 92.000 entreprises, 150.000 indépendants et plus de 5.000 partenaires. 

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