Pour 4 PME belges sur 5, le bien-être des travailleurs est actuellement la plus grande priorité en matière de RH
Les accords relatifs au télétravail figurent cependant en bas de la liste des priorités des ressources humaines
Bruxelles – Sur le plan des ressources humaines, les PME belges sont aujourd'hui les plus soucieuses du bien-être de leurs collaborateurs. Telle est la conclusion d'une récente enquête menée par le prestataire de services RH, Securex, en collaboration avec le bureau d'études de marché Profacts et réalisée auprès de chefs d'entreprise et de responsables RH de 520 PME en Belgique.
Dans le cadre de l'enquête, Securex a évalué dans quelle mesure différents thèmes liés aux ressources humaines étaient présents dans l'agenda RH des PME belges. Il s'avère que 4 PME sur 5 souhaitent se concentrer sur le bien-être de leurs travailleurs dans les périodes à venir. Et c'est le sujet RH le plus important pour les petites (1 à 9 travailleurs), moyennes (plus de 10 travailleurs) et grandes (jusqu'à 200 travailleurs) PME.
La notion de bien-être des collaborateurs englobe leur sécurité, leur santé mentale ainsi que leur santé physique. Les PME accordent une priorité absolue à la santé mentale de leurs travailleurs.
Frank Vander Sijpe, Directeur HR Trends & Insights chez Securex : « La situation actuelle liée au coronavirus a également un impact majeur sur les priorités des PME en matière de ressources humaines. Les chiffres sans précédent concernant les burn-out et les maladies de longue durée montrent qu'il convient d'accorder encore plus d'attention au bien-être des travailleurs. »
La crise liée au coronavirus a entraîné une pression sans précédent sur le bien-être mental de divers groupes de collaborateurs. Les personnes qui ont continué à travailler durant le confinement sans pouvoir faire du télétravail (dans le secteur du commerce de détail et le secteur médical, par exemple) l'ont souvent fait sous une pression de travail accrue et en étant exposés à un risque élevé d'infection en raison des nombreux contacts directs. Ceux qui travaillaient à domicile ne pouvaient pas toujours le faire dans des conditions optimales et parfois même en présence d'enfants lorsque les écoles et les crèches étaient fermées. Et ceux qui ne pouvaient pas travailler, mais devaient compter sur l'aide du gouvernement, étaient souvent confrontés à l'insécurité de l'emploi. Les deux derniers groupes en particulier ont ressenti de la frustration, de la solitude et ont perdu en partie une certaine forme de connexion avec leur employeur, ce qui a eu un impact important sur leur bien-être mental.
Peu d'attention accordée aux accords relatifs au télétravail
Un résultat frappant de l'enquête Securex est que pas moins de 7 PME belges sur 10 (71%) considèrent que les accords relatifs au télétravail sont moins importants. Et 8 PME sur 10 (79%) considèrent qu'il est moins important de faciliter la collaboration à distance. La mise en place d'un cadre clair pour le télétravail est cependant un facteur important pour le bien-être mental des collaborateurs.
Frank Vander Sijpe, Directeur HR Trends & Insights chez Securex, rajoute : « Des accords en matière de télétravail telles que la répartition de la présence au bureau contre le travail à domicile, la flexibilité des horaires de travail, l'enregistrement du temps de travail et la récupération des heures supplémentaires sont indispensables. Il est important que ces accords tiennent compte des besoins de l'employeur et du travailleur. Ils ne doivent pas nécessairement être les mêmes pour tous, mais il est important que chaque travailleur dispose d’un cadre clair dans lequel il peut planifier son travail. Des accords clairs contribuent à un meilleur bien-être des travailleurs, ce qui a un impact positif sur leur productivité. »
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A propos de l’étude
L'étude a été menée en avril 2021 par Securex et Profacts par le biais d'entretiens téléphoniques avec 520 PME principalement actives dans l'industrie, le commerce et les services commerciaux. Les chiffres mentionnés sont représentatifs des PME belges grâce à une pondération par secteur, par nombre d'employés et par langue.