Un employé sur six peut composer son package salarial sur mesure
La constitution d’un package salarial flexible, appelée communément plan cafétéria, est un avantage très prisé des employés belges, selon une étude récente menée par le spécialiste en Ressources Humaines Securex auprès d’un échantillon représentatif de 1522 employés.
Il ressort de cette étude que :
- 71 % des employés souhaitent pouvoir composer leur package salarial selon leurs propres besoins. Les employés désirent davantage de flexibilité, particulièrement en ce qui concerne la voiture de société, les congés extralégaux et les bonus.
- Plus d’un employé belge sur 6 (17 %) profite déjà de cette opportunité.
- 1 employé sur 4 en dessous de 30 ans dispose déjà d’un package salarial flexible. Chez les cadres, ce chiffre s’élève presqu’à 1 sur trois.
Un plan cafétéria est un concept qui consiste, pour un employeur, à laisser ses employés constituer eux-mêmes leur package salarial sur la base de leurs besoins et de leurs préférences personnelles. Securex constate que de nombreux employés sont demandeurs d’un plan cafétéria : pas moins de 3 employés belges sur 4 désirent composer leur package salarial eux-mêmes. Ils souhaitent surtout pouvoir faire des choix plus personnels quant à leur bonus (39 %), aux congés extralégaux (41 %) et à la voiture de société (41 %). La moitié d’entre eux se disent prêts à échanger leur voiture de société pour une voiture d’une catégorie inférieure.[1]
Hermina Van Coillie, HR Research Expert chez Securex : « La forte demande de packages salariaux flexibles n’est pas surprenante en soi. Les besoins des employés évoluent considérablement dans le temps. Les employés de moins de 50 ans attachent, en particulier, beaucoup d’importance à la personnalisation de leur rémunération. »
Securex constate également que :
- Deux employés sur cinq (41 %) souhaitent négocier leurs congés extralégaux. La différence avec les employés statutaires est frappante : alors que 38 % des employés du secteur privé ou des contractuels du secteur public acceptent d’échanger leurs congés extralégaux, ce chiffre s’élève à 50 % chez les employés statutaires du secteur public.
- 39 % des employés belges souhaitent négocier leur bonus. Dans le public, 45 % y sont disposés (contre 37 % dans le privé). Avec une préférence pour l’argent en cash (90 % des statutaires contre 82 % chez les contractuels et le secteur privé).
- 38 % des employés sont prêts à diminuer leur salaire brut. C’est également principalement le cas dans le secteur public (42 % contre 36 %).
Hermina Van Coillie : « Il est particulièrement intéressant de noter que les hommes sont plus demandeurs d’un package salarial flexible que les femmes. Presque la moitié des hommes préfère échanger son bonus pour une rémunération d’un autre type, contre seulement une femme sur trois. La même tendance se manifeste pour les primes de fin d’année : deux hommes sur cinq (38 %) contre une femme sur cinq (22 %). Les employés de plus de 50 ans sont apparemment moins susceptibles de remplacer leurs salaires bruts par des congés extralégaux (30 %), une voiture de société (30 %) ou un bonus (29 %). À l’inverse, cette procédure est le souhait de presque la moitié des plus jeunes employés (42-44 %). »
Les employeurs ont recours au plan cafétéria à la demande des employés
De nombreux employeurs sont ouverts aux demandes provenant de leurs employés et leur proposent un plan cafétéria en guise de rémunération flexible. Aujourd’hui, un employé sur 6 est libre de composer son package salarial. Cette opportunité est offerte aussi bien aux employés du secteur public qu’à ceux du secteur privé.
De grandes différences de flexibilité persistent entre les différents profils :
- Un quart des employés en-dessous de 30 ans a le droit de composer lui-même un package salarial flexible. Pour les travailleurs de plus de 50 ans, ce chiffre diminue à 12 %.
- Presqu’un cadre sur trois peut composer son propre package salarial, contre seulement 15 % chez les employés et les ouvriers.
- Cette opportunité est davantage proposée aux hommes qu’aux femmes (20 % contre 13 %).
- Les personnes hautement qualifiées ont plus souvent l’opportunité de composer un package salarial flexible que les travailleurs moins qualifiés (20 % contre 13 %).
Iris Tolpe, Director Legal de Securex : « Le cadre législatif actuel et les accords conclus entre employeur et employé dans des commissions paritaires empêchent souvent une plus grande souplesse. De plus, un plan cafétéria n’est pas toujours applicable d’un point de vue administratif, au vu des grandes différences salariales entre les employés. Pour les jeunes employés, il est également possible de repartir de zéro lors de leur composition salariale, ce qui est tout de même moins évident pour les travailleurs plus âgés. »
Michiel Crommelinck, Innovation Partner chez Securex : « Nous avons toutes les cartes en main pour réduire ces charges administratives, grâce aux outils digitaux et à un soutien adéquat. En éliminant les obstacles, nous espérons une belle avancée dans la flexibilité des salaires. À juste titre, car il existe de nombreuses possibilités d’augmenter la puissance d’achat des employés et d’en attirer ainsi de nouveaux, sans incidence sur le budget. Il s’agit donc d’une situation win-win pour l’employé et pour l’employeur. »
À propos de l’enquêteCette étude a été réalisée dans le cadre de notre étude benchmark biannuelle, lors de laquelle nous abordons des sujets tels que la satisfaction, le stress, la vitalité, la motivation et l’implication de l’employé belge. Nous collectons ces informations via des enquêtes en ligne. 1.522 employés salariés du marché du travail belge ont participé à cette étude au printemps 2017. Le sondage a été effectué sans distinction d’âge, de sexe, de région ou de statut, en conformité avec le marché du travail belge actuel.
|
[1] Remarque : ces pourcentages se rapportent aux employés qui ont reçu un bonus, un congé extralégal ou une voiture de société. L'étude suppose ici que les employés qui ont indiqué "ne s'applique pas" n'ont pas reçu de bonus, de congé extralégal ou de voiture de société et que ceux ayant indiqué "d'accord" ou "pas d'accord" en ont bien reçu.